Lundi 19 juillet: Hammerfest > Enontekio (FIN)
Nous décidons de partir un peu plus tard d'Hammerfest car nous voulons passer à la banque changer de l'argent. Les banques n'ouvrant qu'à 10h, nous nous levons vers 9h.
A 10 heures, nous sommes dans le centre ville. Nous faisons le tour des banques et de la poste mais il n'est pas possible de changer de l'argent à Hammerfest. Tant pis, nous réessayerons à Alta.
Nous prenons de l'essence et entamons la route jusqu'à Alta. Deux heures de routes nous séparent de cette prochaine étape. Nous y arrivons sans encombre. Nous parvenons à changer facilement de l'argent à la poste du centre commercial.
A la sortie d'Alta, il est possible de prendre une première piste alors que deux pistes sont proposées dans le road-book du jour. Il est précisé que ces pistes sont difficiles et très cassantes. Notre 4L étant plutôt vaillante, nous décidons d'y aller quand même.
Nous prenons donc la première piste à la sortie d'Alta.
Cette piste, plutôt facile et très roulante au demeurant, nous fait traverser des paysages magnifiques. La piste fait une vingtaine de kilomètres et il nous faut près d'une heure pour la parcourir.
A la sortie de cette première piste, nous décidons d'emprunter la suivante en espérant qu'elle soit un peu plus compliquée.
Nous serons un peu déçus. Après seulement 15 minutes sur cette piste, nous sommes contraints de rebrousser chemin. Un pont est détruit et il nous est impossible de continuer. Il y a bien un passage à gué à côté du pont détruit mais il a beaucoup plu la nuit dernière et le niveau est un peu haut pour que nous tentions de passer en 4L.
L'envie de tenter le coup n'est pas loin mais étant donné que nous roulons seuls, nous ne préférons pas prendre le risque. Nous faisons donc demi-tour pour reprendre la route.
Sur le chemin du retour, nous croisons Alain et Arnaud dans le Defender. Ils nous informent que Marc et Christine se sont plantés un peu plus loin sur la piste avec leur 4x4 (landrover sport) et qu'ils doivent aller les sortir de leur ornière.
Nous sommes curieux de voir ce qu'il s'est passé. Une fois sur la route, nous repérons une petite piste rejoignant la piste maudite en la prenant en sens inverse par la fin
Nous décidons de l'emprunter dans le but de rejoindre l'équipage bloqué. Il est 16h et ils sont coincés là depuis 13h. Nous arrivons finalement à leur hauteur en même temps que le Defender et le Tucson de José et Sandrine.
Nous assistons à la sortie du 4x4 par le Defender. Le Defender est un monstre de puissance. Il sort le 4x4 du ruisseau dans lequel il était bloqué sans effort. Alain est un peu bougon. Il était apparemment tranquillement en train de visiter le musée Sami de Kautokeino à plus de 70 km de là avec sa femme quand il a reçu l'appel de Marc. Alain ne voulait pas emprunter cette piste et avait décidé de passer par la route. L'inconscience et peut-être le manque de maitrise de la conduite tout-terrain d'un autre raideur remet en cause tout le planning de sa journée.
La pluie vient se joindre à nous. Quelle veine. Une fois le landrover sorti du ruisseau, nous constatons que le pneu arrière gauche est complètement crevé. Un énorme clou est enfoncé dans le flanc. Marc tente de lever la voiture avec le cric losange fourni d'origine avec la voiture!. Il enlève la roue sans encombre malheureusement, le cric ne tient pas et se vrille. La voiture retombe sur le bras arrière (heureusement dans le sol meuble). Par chance, j'ai toujours le cric rouleur dans la voiture. Je propose donc mon aide mais seulement en tant que soutien. En effet, le cric rouleur est prévu pour supporter une charge de 2 tonnes maximum. Or, le 4x4 de Marc pèse près de 2,3T.
Nous parvenons finalement à changer la roue. Tout le monde passe le petit ruisseau. Pas de problème pour le Defender, évidemment ; quelques difficultés pour Marc et José pose finalement son Tucson sur un marche pied! Alain doit ressortir la sangle pour le sortir. Il pleut toujours et le sol est détrempé.
pas de photos, mais des vidéos à venir
Nous roulons donc en direction d'Enontekio. Il est maintenant 19h et le point de contrôle est hors de notre portée. Une projection des photos était prévue à 19h suivie d'un buffet à partir de 20h. Nous nous dépêchons d'arriver.
Nous voulions visiter le musée de Kautokeino, capitale parlementaire des Samis, mais il est malheureusement trop tard. Philippe est informé que notre petit groupe sera en retard et nous met des assiettes de côté.
Nous arrivons finalement au point de contrôle à 20h30 et nous jetons sur le buffet. Nous sommes affamés, la journée a été longue et humide. Nous retrouvons nos amis suisses. Il semble qu'ils aient eu quelques soucis sur la première piste.
Philippe était présent lors de leur passage. Il leur a demandé de refaire un passage un peu délicat pour une prise de vue. Lors de ce second passage, Ludo tape un caillou au niveau du carter moteur. Le voyant de pression d'huile s'allume instantanément. Après vérification, il n'y a pas de fuite. Ils arrivent sans encombre au bivouac. Le carter ne semble pas trop enfoncé.
Par contre, le niveau d'huile est trop élevé. En effet, le choc a déformé le carter et a donc réduit la contenance de ce dernier. Il est maintenant nécessaire de faire une vidange afin de revenir à un niveau d'huile correct (après le retour en suisse en l'état, il s'avère que la crépine de la pompe à huile s'est cassée sous le choc, coup de bol qu'ils n'aient pas cassé le moteur sur la route du retour).
Nous sommes de nouveau en Finlande, nous avons donc perdu une heure. En revanche, chose très étrange, dès que nous avons passé la frontière entre la Norvège et la Finlande, il a commencé à faire beau. Nous retrouvons d'ailleurs des températures fortes agréables non loin des 20°C.
Un bivouac sauvage est prévu dans le village. L'endroit est magnifique, au cÅ“ur d'une ferme en bois avec quelques objets d'époque : charrue, puits, … Nous nous installons près d'Aurélie et Arnaud et du Def'.
Nous profitons de cet endroit calme et pas trop froid pour permuter les pneus de titine. Les pneus neige avant étant un peu fatigués et au témoin, nous intervertissons les pneus avants et arrières. L'opération nous prend plus de temps que prévu car le pas de vis d'un des goujons est mort. Heureusement, Jean-Michel, conducteur de la R16 a une lime dans sa caisse à outils et nous propose son aide. La permutation prendra en tout et pour tout 45 minutes.
Nous allons nous coucher vers minuit.
++Lo