30 juillet
Ce matin nous flemmardons un petit peu et regardons le ciel beaucoup.
Et puis, malgré une connexion internet sporadique, Flavien déniche une adresse de gîte prêt à nous accueillir en fin d’après midi dans la ville de « La Chaise Dieu ».
Malgré cette habitude qui s’impose cette année à trouver presque quotidiennement un « plan B », nous nous confortons dans l’idée qu’un hébergement en dur sera forcément mieux que le bivouac prévu ce soir.
Après quelques minutes supplémentaires à admirer le parc animalier de notre hôtelier, nous prenons donc la route
Et avec des amis fidèles
Dans le secteur de Saint Julien de Chazes la première piste abordée pleine de lacets gras immédiatement suivis de marches devient très vite trop technique pour que la 4L rouge et même la colorale continuent la progression, seulement calibrée pour les petits gabarits sinpar.
Nous nous retrouvons donc juste après Sainte Marie des Chazes.
A l’approche du chemin boisé suivant, nous sommes accueillis, disons même cernés par le brouillard…
O divine surprise, alors qu’un arrêt toilettes s’impose, nous apercevons au loin un hélicoptère !!
L’infortuné pilote avec son passager venant tous deux de la côte d’azur à destination de la région centre ont dû se poser pour cause de visibilité nulle.
Et c’est déjà peu dire qu’ils ont eu du mérite de faire atterrir la machine au milieu de l’arrière champs de l’exploitation agricole que nous devinons au loin !
Après cette pause un peu fraîche, nous reprenons la route.
Nous abordons peu après une piste dont la difficulté évolue crescendo avec des épingles grasses , encailloutées et à angle droit.
La succession des lacets fait dire aux sinpar de tête (Eric et Flavien tout juste suivi par Laurent) que la piste n’est pas carrossable pour les suiveurs en 2 roues, y compris la colorale qui ferai bien de faire demi tour le plus tôt possible par crainte de manquer de place à cause du rayon de braquage + le dévers défavorable.
La fameuse montée en caméra embarquée :
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A peine 500 mètres avant la fin de cette piste, un virage herbeux négocié un peu trop sur l’extérieur de la courbe en dévers accélère le ripage de ma F6 jaune pourtant crabotée.
Tout s’enchaîne au ralenti ; la roue avant gauche se dérobe, puis la fourgonnette presque à l’arrêt se couche sur la flanc gauche.
Le peu d’inertie acquise continue de faire pivoter la caisse et son contenu comme une tortue pour finir sur le toit !!
Sensation étrange de se retrouver la tête en bas, maintenu sur le siège par sa ceinture ?!
Reste à sortir de la F6 désormais stable.
D’abord, je coupe le moteur qui continue de tourner, dégrafe la ceinture puis ouvre légèrement la porte passager pour sortir de ce complet paradoxe alors que je me retrouve accroupi sur le toit…
Pas de bobo, pas de verre explosé à première vue, juste le chargement en vrac dans la caisse et les tapis de sol posés sur le toit à côté de mes autres chaussures.
Je sors un peu déboussolé mais parfaitement combatif, et finis à pied rejoindre 30 mètres plus haut la F6 de Flavien et marine qui ne comprennent pas pourquoi je les retrouve à pied alors qu’ils se sont eux-mêmes arrêtés pour remettre en place leur antenne CB qui venait de tomber suite à une talonnade dans la montée jusqu’à ce plateau.
J’annonce « je suis sur le toit ».
Les occupants de cette autre F6 jaune lancent l’annonce sur la CB puis quittent la voiture pour voir les dégâts en contrebas.
Stupeur générale, puis un assourdissant silence radio (surtout pour les autres équipiers qui restent dans l’attente pendant de longues minutes du bilan matériel et fort heureusement aucunement physique).
La priorité devant le constat de l’huile et de l’essence qui s’écoule est de remettre la voiture sur ses roues.
Donc, le temps que tout le monde arrive soit à pied, soit après avoir fait demi tour à grand peine, le déchargement de la F6 s’organise
En effet, je découvre que seules trois voitures ont pu négocier cette ascension avant que le terrain devienne vraiment impraticable y compris pour les sinpar qui commençaient déjà à patiner !
Patrick à même du être aidé de Nicolas en mode « singe » après avoir posé sa sinpar contre un arbre en pleine manœuvre.
Pour l’heure, le vrac du coffre de la F6 doit être déchargé.
J’ouvre le haillon dont un axe charnière a cassé net ; opération brocante où tout ce qui est déchargé est rapidement posé sur le bord de la voie de passage un peu plus haut.
Enfin, Patrick et Nicolas qui sont arrivés entretemps, aident Flavien pour finir le « tonneau » commencé par le bus jaune.
La remise sur roues est relativement facile, reste à préparer le redémarrage
Inspection rapide : gros hématomes de tôle, mais pas de verre cassé, ni vitre, ni rétroviseur !
L’huile à envahi le compartiment moteur et elle redescend désormais. Donc le nettoyage s’impose.
La dépose des bougies pour éjecter l’huile des pistons est elle aussi nécessaire.
Après remontage des bougies et un appoint d’huile neuve, le démarrage ne donne guère de meilleurs résultats jusqu’à ce que je pense à ouvrir la boite à air pour en sortir un vrai… filtre à huile !
Sitôt ôté , sitôt démarré !, une nouvelle preuve de la robustesse légendaire de ce bon vieux « Cléon ».
Par contre, tel un cyclomoteur 2 temps, le pot d’échappement se met à vomir de la fumée pendant plusieurs minutes, le temps de brûler l’huile en excédent .
Le guidage s’opère à l’aide des gentils équipiers, le temps que je rejoigne la piste puis finisse de franchir la montée de ce talus qui fera date…
Nous n’avons pas vu le temps passer, et il est presque 14h passé quand nous rejoignons 500 mètres plus loin le bitume qui nous permet de rejoindre juste après une aire de pique nique.
Les émotions çà creuse !
Un petit tour du propriétaire aidé de quelques coups de marteau bien dosés améliorera légèrement les choses, mais c’est sûr, la caisse est définitivement vrillée.
Je m’en tire bien quand même, le reste « n’a pas pris »
Vu la météo du jour, les chaussures bien détrempés, et les équipiers bien « séchés » par l’événement, nous votons à l’unanimité que la liaison routière sera grandement suffisante pour nous rendre au gîte « le clos de l’âtre » à La Chaise Dieu.
En cours de trajet, nous passons devant la SCIN que Guillaume avait prévu de visiter le lendemain.
Pas grave, nous y sommes au pied levé chaleureusement accueillis par Marie-Claude Nicaise qui fait vivre cette petite entreprise pour le plus grand plaisir des collectionneurs d’auto anciennes que nous sommes !
En effet, avec un savoir-faire remarquable et un constant souci de qualité, elle regarnis toutes sortes de pièces de freinage ou embrayages aussi bien qu’a l’origine !
Marie-Claude nous présente son procédé de fabrication qui commence invariablement par un décapage – grenaillage à faire pâlir les amateurs de restauration à neuf.
Tout nous est expliqué, et nous constatons que le stock de matière est à la hauteur de la qualité de la prestation.
Voilà un contact à garder en lieu sûr.
Enfin, arrivés dans la ville, nous prenons un café en terrasse le temps de nous faire ouvrir la porte du gîte.
L’hébergement est familial
Comme il reste du temps à passer avant l’heure du repas, c’est quartier libre pour les baroudeurs.
Certains font une ballade culturelle
Et d’autres jouent à se faire peur dans une échoppe à l’ambiance pour le moins douteuse…
Nous partagerons ce soir sans « chichis » et en présence de nos logeuses, un bon ragoût pommes de terre – haricots avec saucisses d’auvergne.
Les produits du terroir sont présents jusqu’au fromage
La soirée se poursuit et termine avec un mini concert de guitare classique que nous propose une des filles de notre hôte.
Elle assure un max avec une superbe démonstration de « taping » à la guitare !
Du coup, elle fait appel aux talents dans l’assemblée…
Et Eric finit par se porter volontaire pour le plus grand plaisir de tous et toutes !
Et on à même fini par accompagner notre grand chauve qui à joué du Sardou !!! si si c’est possible !!!
Mais ne le dites pas trop fort !
…